mercredi, août 13, 2014

Interview de Onse par Zeblak

[Zeblak] Depuis quand es tu dans le milieu du hip hop ?
[Onse] Je suis dans le hip hop depuis que j'ai 17 ans, j'en ai 37 maintenant.


Quels sont les messages de tes textes et leurs objectifs ?
Mes textes reflètent ce que j'ai en moi, le seul objectif au départ est de le purger. C'est sombre mais je ne suis pas aussi dark dans la vie. C'est ma thérapie ! Après si les gens kiffent, tant mieux.


Pourquoi avoir choisi ONSE (TSW) comme nom d’artiste ?
Onse est mon nom de graffeur au départ, c'est aussi le verlan de "son". TSW veut dire plusieurs choses, au début c'est le nom de mon Crew de graffeur pour Tout Savoir est Wanted. On a gardé ça avec Zo quand on s'est mis à rapper. Maintenant, il y a aussi d'autres significations, comme "The Secret Word".


D’où vient ton amour pour le rap ?
J'écoute du rap depuis minot, j'ai commencé par du Public Enemy, puis du Wu Tang. J'écoutais aussi du rap français à la belle époque : La Cliqua, La Malédiction Du Nord, Idéal J, Express D, 7 Corrompus, et certains autres …


As-tu été influencé par des rappeurs ou autres artistes ?
Je trouve mon inspiration en grande partie dans le rap Us East Coast Underground.


Quels sont tes sentiments par rapport au rap français ?
Le rap français, je n'écoute pas trop, tu trouves de tout, du gros commercial, du rap sans cervelle et des vrais guerriers de l'under qui ne jouent pas un rôle, et qui assurent dans l'ombre !


Et les rappeurs qui font du 'rap sombre' français ou étrangers ?
Je suis connecté avec pas mal de gens en France et à l'étranger, ma famille de son est Ova Seas Movement, créé par Dj Coach One, je suis aussi très proche de Demonios Sekt, Team Obez, 313guerriers, etc … 


Comment vois-tu ta carrière musicale évoluer ?
Pour ce qui est de ma "carrière", je n'en ai jamais eu et n'en aurai jamais, c'est ma passion avant tout et tous mes albums sont en free download, je ne fais pas de rap pour le biz, mais pour le plaisir, je fais très peu de promo et c'est bien la première fois qu'on fait une interview sur ma tronche haha !


Prépares-tu des nouveaux projets ou de nouvelles collaborations ?
Pour ce qui est des projets, j'en ai toujours en préparation, les prochains seront : mon solo E.P. "Cherchant la lumière", mon album avec Torner "The Price Of Suffering", mon album avec Imperial Skillz Empera "Hell's Landscape", mon second E.P. avec Sev "Au milieu des loups", mon album avec Lethal P "Nephilims temple of wizdom", mon album avec The Jotaka "Chaos Theory v3". Et pleins d'autres avec Kalki, Se7enSandman, Maxi Kagemusha, Gato, Zo, etc ...
Ça ne s'arrête jamais !


Je te laisse le mot de la fin, un espace pour finir :
Merci à ma femme et ma fille qui croient en moi, mes amis Zo et Sev, Bruno, Pix, etc ... Mes parents. Merci à ceux qui croient en moi, me soutiennent et me font confiance. Ils savent que eux seuls comptent pour moi.


Août 2014

jeudi, août 07, 2014

Interview de VII par Zeblak

[Zeblak] Quel a été ton parcours dans le milieu du hip hop ?
[VII] J’ai commencé à rapper en 1995, j’ai fait partie de nombreux groupes avant de sortir mon premier album en 2007, puis d’enchaîner les albums par la suite. Il faut prendre le temps pour construire sa musique, je n’ai pas brûlé les étapes. 


Quels sont les messages de tes textes et leurs objectifs ?
Mes textes n’ont pas toujours un message à délivrer, ce qui en ressort c’est avant tout ce que je ressens sur le moment présent, ce qui me tient à cœur, ce dont j’ai vraiment envie de parler. Mais les gens qui connaissent ma musique savent que le thème principal de tous mes albums c’est la mort !


Pourquoi avoir choisi VII comme nom d'artiste ?
Je trouvais simplement que c’était direct, simple et que ça sonnait bien. J’ai opté pour des chiffres romains pour rendre ça un peu plus original. Bien sûr, le chiffre à aussi tout un tas de connotations mystiques intéressantes.


Comment as-tu fais pour devenir ce rappeur reconnu dans le rap gore ?
Reconnu ? Je n’ai franchement pas l’impression d’être reconnu. Je n’ai même pas l’impression qu’il existe un "rap gore" … disons que pour en arriver là j’ai dû bosser sans relâche.


Quels sont tes sentiments par rapport au rap horrorcore français ?
Au rap horrorcore ? Je ne sais pas pourquoi mais je déteste ce terme d’"horrorcore", c’est pour ça que je ne l’emploie jamais. Il y a une poignée de types qui font de l’horrorcore comme ils disent mais l’année prochaine ils feront du dirty-south, de l’éléctro ou du dub-step. Donc mon sentiment c’est que c’est une mode passagère pour les girouettes !


Peux-tu me parler de Rap and Revenge pour ceux qui ne connaissent pas ?
C’est un label indépendant crée en 2008, suite à la dissolution de Sonatine Musique.


As-tu été influencé par des rappeurs, écrivains, réalisateurs, etc ... ?
Ouais, tout un tas bien sûr, que ce soit les Geto Boys, Lovecraft ou Lucio Fulci … je suis un mélange de toutes mes influences.


D'où vient ton amour pour le rap ? Et les sciences occultes ?
Je crois que mon amour pour le rap vient du fait que c’est un art accessible à tous. Quand t’es gamin et que t’as pas une thune pour te payer une guitare, une batterie, un saxo … tu peux faire du rap ça coûte que dalle, il suffit d’avoir une feuille de papier et c’est parti. Et puis le rap à l’époque où j’ai commencé me fascinait totalement. Les clips de Das Efx dans les égouts, tout ces mecs hargneux qui rappaient dans des décharges, des entrepôts désaffectés à l’abandon … c’était vraiment hardcore. En ce qui concerne les sciences occultes il s’agit surtout de la thématique d’Inferno 2 mais ce n’est pas quelque chose d’essentiel dans ma vie. J’ai d’autres préoccupations plus terre-à-terre !


Tu as écris "Les fleurs de Lazare", prépares tu de nouveaux livres ?
Non, je n’ai absolument pas assez de temps pour ça, j’attends d’être vieux et malade.


Que penses-tu du paysage politique français actuel ?
Que le gouvernement actuel nous baise comme tous les précédents gouvernements … la seule chose dont ma convaincu François Hollande c’est de ne plus jamais voter de ma vie ! C’est de la mascarade ! 


Quel a été ton meilleur souvenir dans ta carrière musicale ?
Je crois que mon meilleur souvenir ça a été le moment où on a enregistré le premier album de Fayçal "Murmures d’un silence" en 2006. Tout le monde était en ébullition, c’était l’union sacrée autour d’un même projet, on avait enfin accès à tout ce dont on rêvait, on été remonté à bloc … après ça, j’ai l’impression que l’individualisme de chacun a repris ses droits et que le soufflé est retombé. 


Parles-nous de ton nouvel album "Culte" et de tes futurs projets ou nouvelles collaborations éventuelles.
J’espère pouvoir faire aboutir une collaboration avec CJ le Clown prochainement. Et concernant "Culte" c’est avant tout un album où j’ai voulu me faire plaisir, j’en suis arrivé à un stade où c’est devenu ma principale préoccupation … faire les choses comme je les aime.


Je te laisse le mot de la fin, un espace pour finir :
Que les gens attachés à ma musique se rassurent … je suis loin d’en avoir fini !

Août 2014


mardi, janvier 28, 2014

Interview de Mocaskai par Zeblak


[Zeblak] Depuis quand es tu dans le milieu du hip hop ?

[Mocaskai] Je suis dans le hip hop en tant qu'activiste depuis 1998, même si j’écoute du rap depuis bien plus longtemps que ça. A vrai dire, tout a commencé quand mon pote Raffaello m’a demandé un jour si j’étais chaud pour qu'on forme un groupe. Et voila, on avait un micro pourri, une chaîne pourrie et on enregistrait sur cassette.

Quels sont les messages de tes textes et leurs objectifs ?
Je fais passer pas mal de messages dans mes textes, autant des textes engagés, où je fais découvrir mon point de vue sur le monde dans lequel on vit, vu qu'il y a tellement de choses à dire. Ou bien des textes plus personnel, afin que mes auditeurs apprennent un peu mieux à me connaître. Ou alors je fais des égotrips. Après tout dépend de la prod que j'ai. J’écris rarement si je n'ai pas de prod, c'est en général elle qui me donne l'inspi pour le thème que je vais aborder.

Pourquoi avoir choisi MOCASKAI comme nom d’artiste ?
Mon nom d'artiste provient d'une addition de portugais et de français. "Moca" voulant dire une cuite en portugais et "sky" c'est le diminutif de whisky. Voila, c'est suite à certaines vilaines cuites que j'ai pu pécho au sky que le blaze m'est venu.

D’où vient ton amour pour le rap ?
Je ne peux pas te dire d'où est venu mon amour pour le rap, c'est venu naturellement. Et au fil du temps, plus j'écris et plus je kiffe ça.

As-tu été influencé par des rappeurs ?
Ouais, mes influences ont été surtout NTM et plus particulièrement Kool Shen. J'ai saigné leurs albums et leurs concerts. Lors de leur reformation j’étais comme un mioche quand je les ai vus sur scène. Après des mc’s m'ont donné encore plus l'envie de continuer, comme Lino, Akhenaton, Rocca. Et quand t'entends un 2pac, un Biggie, un Nas, t'es obliger de kiffer le pera.

Quels sont tes sentiments par rapport au hip hop français ?
Mon sentiment actuel sur le rap français, pour être honnête, je préfère le rap des années 1998/2002, c'était plus vrai. Il y avait moins ce coté rap game qu'il y a aujourd'hui et il y avait plus de consistance dans les textes, plus de vrais messages. Même si le rap de maintenant a encore du level, heureusement d'ailleurs, je trouve qu'il y a beaucoup plus de déchets dans ce qu'on écoute aujourd'hui en radio, par rapport à avant.

Et les rappeurs portugais de France ?
Tu sais, les rappeurs portugais de France, il y en a pas des masses non plus, mais il y en a de très très bons et ils n'ont pas la visibilité qu'ils devraient avoir. Drikinho s'est fait sa place et doit être le mc le plus connu de nous tous, hormis Kimto, qui a un level de fou depuis bien longtemps maintenant, ainsi que Zekwe Ramos qui fait son chemin chez Neochrome.
Mais il y en a d'autres, mis à part moi, qui devrait être plus connus, (bah ouais, je m'inclus dedans aussi tant qu'à faire). Des rappeurs de malade, comme Saro Laranjinha, Tiago Lusitanos, Scarlinho, Efesio, Trafalg'Art, K'Ryl, Ramires et Jazz, ils ont des plumes de malades et un flow qui démonte et je m'excuse pour ceux que j'oublie.

Et comment vois-tu évoluer le hip hop portugais ?
Le hip hop portugais a énormément de level et ça ne fait que croître d'année en année. Ca fait plaisir de voir le hip hop prendre une autre dimension au Portugal, maintenant tu en entends dans des boutiques, à la télé, chose qui avant était impensable.

Prépares-tu un album ou des nouvelles collaborations ?
Ouais, je suis en plein dedans là. Je prépare un album solo, j'ai déjà une palette de 20 titres qui sont actuellement fini et en phase de mixage. Je vais encore faire peut être 4/5 titres et ensuite je ferais la sélection des meilleurs titres pour délivrer un 18 titres, je pense. J'y réfléchi encore, mais ce qui me motive c'est qu'il est attendu par ceux qui suivent mon taf, du coup ça motive encore plus après le maxi que j'ai fais y'a 3 ans déjà.
Pour ce qui est des collaborations il y en a pas mal. Sur le projet j'ai 11 beatmakers différents, des français et des portugais. Et pour les feats, pour l’instant, on peut compter sur Roldan du groupe Orishas, de Bastos, de Keuspi mon poto avec qui j'ai fais deux projets, de Royalistick, rappeur portugais de Lisbonne et de deux chanteuses qui sont Andrea, et Christine Araujo qui est canadienne. Et je taffe encore sur d'éventuel nouveaux featurings pour l'album.

Je te laisse le mot de la fin, un espace pour finir :
Je vous invite à suivre mon taf, à voir mes vidéos sur Youtube en tapant juste MOCASKAI dans les recherches, à pécho mon maxi sur Itunes, il y a en plus 4 sons bonus, ou sur Fnac.com, puis à pécho mon futur album qui j'espère plaira a un max de gens. Sur ce PEACE et restez à l'écoute.

Février 2014